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发表于 2013-5-6 14:53:00
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Le philosophe VOLTAIRE, qui n’était jamais venu en Chine, considérait néanmoins que la Chine était 氀愀 nation la plus sage et la mieux policée de l’Univers. Il en faisait une référence parce qu’il disait que le système mandarinal chinois était fondé sur le mérite et non sur l’argent ou la naissance. Nous pouvons garder ce principe: le mérite doit l’emporter sur la naissance et sur l’argent. La Chine a passionné les philosophes fran愀椀猀 comme d’ailleurs les philosophes fran愀椀猀 ont passionné la Chine et ont inspiré la première révolution.
Voilà pourquoi nous devons être exigeants envers nous-même. Parce que nous avons – nos deux pays – des principes qui unissent: cette confiance dans la science, dans le progrès, dans le développement des échanges.
Je souhaite aujourd’hui – m’adressant à vous jeunes étudiants chinois, jeunes étudiants fran愀椀猀 – vous dire que vous être responsables de l’amitié entre la France et la Chine. Posons-nous la question: pourquoi une amitié? Pourquoi cette relation si elle n’est pas utile au monde entier?
Parce que nos deux pays ont des valeurs universelles. Nous voulons peser sur le destin de l’humanité et de la planète. Nous n’avons pas le même système politique, pas toujours les mêmes conceptions – nous pouvons nous différencier. Mais nous devons ensemble – d’abord, nous dire franchement les choses, j’y reviendrai – mais relever les grands défis de la planète.
Le premier défi que nous avons à relever, c’est d’unir l’Europe et l’Asie. L’Europe est la première puissance économique du monde. L’Asie est le moteur de la croissance du monde. Il ne s’agit pas d’écarter les autres, il s’agit de comprendre nos r氀攀猀 respectifs.
L’Europe parce que c’est un continent ouvert.
L’Europe parce que c’est un continent qui a décidé de s’unir.
L’Europe parce que c’est un continent qui traverse une crise et qui veut en sortir.
La Chine parce qu’elle est capable de trouver, en elle-même, un potentiel de développement. Mais elle a besoin de l’Europe. Elle a besoin d’une économie forte en Europe. Elle a besoin d’une science partagée, des technologies que nous pouvons échanger.
La France qui pèse en Europe est prête à favoriser la relation avec la Chine. Parce que nous avons la croissance que nous devons partager. L’Europe est le premier partenaire commercial de la Chine, la principale destination des exportations asiatiques. La conclusion est simple, il n’y aura pas de reprise en Europe sans la Chine, sans l’Asie. Mais il n’y aura pas non plus de développement durable en Chine sans l’Europe.
Nous avons besoin de nos deux p氀攀猀: l’Europe, la Chine. Chacun doit prendre ses responsabilités. L’Europe – et la France a pesé pour qu’il en soit ainsi – doit poursuivre ses efforts pour stabiliser, pour préserver la zone euro, c’est fait; pour améliorer la compétitivité de nos entreprises, nous y travaillons; pour renforcer la solidarité entre les pays d’Europe, c’est notre ambition à travers une intégration.
La Chine doit également faire des gestes et poser des actes, soutenir la demande intérieure, développer l’internationalisation du Yuan, améliorer le niveau de vie de la population. C’est ainsi, ensemble, que nous réduirons et résorberons les déséquilibres mondiaux.
Vous l’avez rappelé, Monsieur le Président, cette visite d’Etat est d’abord pour rapprocher nos deux pays, pour renforcer le partenariat politique. Mais c’est aussi pour que la France puisse être davantage présente en Chine et que nous puissions satisfaire les besoins de l’économie chinoise dans un certain nombre de domaines, au-delà du nucléaire et de l’aéronautique: l’agroalimentaire, la santé, les transports, le numérique, les énergies nouvelles … Voilà ce qui peut être facteur de croissance pour la France et de développement pour la Chine.
Là encore, les universités peuvent jouer tout leur r氀攀 parce que, pour inventer les technologies de demain, nous avons besoin d’une culture scientifique commune qui permettra à nos entreprises d’être davantage adaptées au marché chinois.
Le deuxième défi que nous avons à relever ensemble, Chine et France, c’est celui du développement durable, de l’environnement.
J’ai rencontré le Premier Ministre ce matin et il m’a dit que la Chine avait besoin d’une nouvelle pensée en matière d’environnement. Nous sommes tous confrontés à cette nécessité d’inventer un nouveau modèle de croissance plus sobre, plus économe d’énergie, qui utilisera justement cette transition pour de nouveaux gisements de progrès et de croissance. C’est également une attente très forte de nos sociétés compte-tenu de la pollution, du réchauffement climatique, des catastrophes qu’il peut engendrer. Nous sommes également comptables par rapport aux générations futures, par rapport à vous, de l’état de la planète que nous allons laisser.
Je ne voudrais pas qu’on puisse opposer croissance et environnement. L’environnement doit être un facteur de croissance et la croissance ne peut pas se faire au détriment des ressources naturelles et des conditions de vie de l’humanité.
C’est pourquoi la France a décidé d’organiser la conférence sur le changement climatique pour qu’elle se termine par un succès qui sera regardé, là aussi, comme un élément de sortie de la crise. La Chine appuie notre démarche et j’en suis heureux, le Président XI Jinping me l’a confirmé ce matin.
Je sais aussi ce que représente l’enjeu du développement durable pour la Chine avec une population urbaine qui ne cesse d’augmenter, de nouvelles villes qui sont en train d’être b琀椀攀猀. Pas simplement dans la Chine de l’Est mais dans la Chine du Centre, de l’Ouest, là où les évolutions vont être les plus rapides maintenant. La France est prête à y consacrer tous les moyens technologiques, économiques, humains. Je souhaite que les universités puissent pleinement prendre leur place dans ce projet.
Enfin, le dernier défi que nous avons à relever, Chine et France, est de travailler à un nouvel équilibre du monde, à un nouvel ordre international.
Nous n’avons pas le même système politique, nous n’avons pas toujours les mêmes conceptions. Mais nous partageons l’idée que le monde doit trouver un nouvel ordre, un nouvel équilibre, un nouveau partage, de nouvelles règles. Nous sommes pour une gouvernance mondiale.
D’abord, une organisation du commerce, fondée sur la réciprocité. Ensuite, un système monétaire international qui puisse faire que les monnaies correspondent à l’état de chacune des économies. Et enfin, une capacité à décider, au niveau mondial, de lutter contre la finance grise ou noire, contre les paradis fiscaux, contre les trafics, contre la corruption à l’échelle internationale. Voilà des thèmes qui doivent nous rassembler.
Ce que nous devons éviter aussi, c’est la peur que pourrait inspirer, en Europe, le développement des pays émergents. La peur que pourrait rencontrer un certain nombre de mes concitoyens par rapport à la croissance rapide d’un pays comme la Chine. La peur de tout ce qui est étranger à nos univers. Nous devons au contraire porter, ensemble, un message d’espérance et de confiance. Dès lors qu’il y a des règles, alors chacun peut comprendre qu’il est interdépendant avec l’autre, qu’il peut être solidaire et que nos destins sont liés.
C’est pourquoi, j’ai voulu aussi, dans cette visite, faire comprendre que lorsqu’il y a des investissements fran愀椀猀, ici en Chine, c’est utile dès lors qu’un certain nombre de règles sont respectées pour l’emploi, en France, pour lutter contre le ch洀愀最攀 en France, pour favoriser l’activité en France. De la même fa漀渀, j’ai souhaité qu’il y ait plus d’investissements chinois en Europe et en France pour montrer justement notre solidarité, pour lier le destin de nos entreprises.
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